La mort, la solitude, la pauvreté, les interruptions inopinées de la réception de la deuxième chaine, l’eczéma : autant de soucis que vous tentez peut-être de fuir à l’aide de divertissements futiles, et vains.
Pour vous aider dans cette entreprise vouée à l’échec, nous avons sélectionné les meilleurs spectacles de la rentrée. Réservez rapidement vos places si vous ne voulez pas ajouter aux cruelles morsures de la vie une déception supplémentaire, celle de trouver closes les portes du piètre réconfort offert par les saltimbanques.
Opérette :
Linda de Nœux-les-Mines
Un spectacle léger et enchanteur, qui nous entraîne du monde féérique de la mine jusqu’aux paillettes des plus grands palaces deux étoiles d'Amérique.
Linda, petite lampiste tuberculeuse de quinze ans, a un rêve : devenir danseuse étoile. Grâce à un mécène riche et libidineux, elle va pouvoir le réaliser, et être embauchée pour une incroyable tournée sous les tropiques, avant de rendre le dernier soupir sur scène.
La scène clé du spectacle : un constat d’échec qui fera réfléchir plus d’une écervelée. |
Fantasmagorie en patins
HITLER sur GLACE
Les « Skating Vanities », la célèbre troupe de Vierzon, revient sur piste dans un tourbillon de légèreté, de strass et de sueur. C’est le thème très distrayant du nazisme qui a inspiré cette nouvelle production. Quelques tableaux méritent à eux seul le déplacement, mais dans une direction opposée à la scène : «Le Triple Axel de l’Axe », « La nuit des longs salto », « Anschluss tout Schuss ».
Gloria Nord étant allergique à la glace, le spectacle est composé d’une courte introduction en patins à roulettes puis de cinq tableaux avec des marionnettes de guignol. |
Comédie Musicale
Les demoiselles de Rochefort 2 : l'affrontement
Une suite audacieuse du chef d’œuvre de Jacques Demy. On retrouve avec plaisir les personnages joués dans le premier film par Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, ici mis au goût du jour par les talentueux Marco Pinel et Jimmy « le dentiste » Duval. La musique originale, inspirée de Michel Legrand, est troussée avec brio par les Dead Dead Rats, une formation musicale éthylique de la Somme, douée d’une belle énergie.
Solange et Delphine interprètent à nouveau le célèbre morceau « nous sommes des soeurs jumelles » (fredonnez-le devant votre récepteur pour vous mettre dans l’ambiance). |
Comédie
Gérard, où est ma serviette ?
On rit, on rit, on en redemande, et puis, le rideau se baisse, on doit retourner à sa morne existence et on maudit Jean-Pierre Chandail d’avoir écrit une pièce si drôle. |
One-man show :
Les enrobés drainants
André Brancart, ingénieur des Ponts-et-Chaussées et sous-directeur de la Direction Départementale de l’Equipement de la Nièvre, fait salle comble tous les soirs à la Maison du Ciment pour sa conférence-fleuve sur les revêtements de chaussée à gros granulats.
Il faut assister à sa fameuse tirade sur les bétons bitumineux pour avoir un aperçu des sommets que peut atteindre l’esprit « à la française » .
« C’est la sous-couche de concassé 60/80, Jojo, c’est la sous-couche ! » Les rires fusent dès les premiers mots de cette réplique qui a fait le tour des DDE de la France entière. |
Et si vous êtes un grand brûlé ?
Ciné-plafond : nuit Igor Panarine
L’Hôpital des Enfants Condamnés impose à ses pensionnaires alités de force une rétrospective du médiocre réalisateur russe (1884-1931).
Au programme : « Une nuit au goulag », « Mort d’un moujik »,
« Courage camarade Lyssenko », « L’hiver sans fin, sans fin, sans fin ».
Bien des spectateurs en viennent à souhaiter de basculer dans un monde moins sinistre : le but est atteint. Demain, trois lits seront libérés. |
(réclame)
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