jeudi 24 mars 2011

Nos collaborateurs ont du temps à perdre

«Quand on ne recule pas, on avance», nous disait récemment un consultant en organisation, entre autres sornettes. Cette phrase nous a fait réfléchir : nous reposer sur nos lauriers, profiter des mille avantages que confère la notoriété de ce blogue (1) , serait tentant, mais également synonyme d'embourgeoisement, de mollesse, d'apathie et de rapide dégénérescence de nos facultés mentales.

Nous avons donc réuni notre équipe afin de faire un rapide tour de table des projets de développement à notre portée (avec un budget de 27 NF). Il s'avère que la plupart d'entre nous sont bien incapables de proposer quoi que ce soit de nouveau.


Qui va accepter de devenir chef du projet «Nouveaux marchés, travail supplémentaire ?»



Raymond Cartier est occupé à 102% par ses reportages et enquêtes (les soucoupes volantes, les super-français, retrouver le bouchon du réservoir de son Solex). René Leduc est tout entier absorbé par son prototype de tabouret. Josiane Cartier a bien du mal a rédiger ses chroniques de l'Hippopo-madame, et Danielle Génault n'a guère de temps entre le ménage, la vaisselle, la rédaction de toutes les rubriques, la cuisine, les travaux de terrassement, les factures et le repassage de nos cravates.


Nous étions sur le point d'aller déjeuner lorsqu'une voix timide s'éleva du fond de la salle. «Moi, j'ai une proposition». Il s'agissait du dénommé Paul, l'homme de paille qui signe ce blogue afin d'éviter tout ennui avec la justice à nos collaborateurs.
Confiné dans un bureau insalubre entre la chaudière atomique et l'atelier de découpe d'amiante, ce garçon brillant a toutes les qualités requises à la création d'un nouveau projet : du temps, de l'énergie, des idées novatrices, un oncle millionnaire, une absence totale de compréhension du droit du travail.

Nous l'avons donc encouragé à développer son propre blogue. Il s'agit d'une distrayante compilation de vignettes humoristiques. Visitez le sans délai !



  Paul présente un de ses dessins humoristiques à l'équipe embarrassée.




(réclame)

(1)  bons d'achats sur les parpaings à Bricol-Land, casquettes publicitaires «Votez Michel Noir» (15000), invitations au gala de promotion de la tanche, propositions alléchantes de lectrices (une soirée Scrabble, un repas au Flunch de Pruillé-le-chétif), propositions alléchantes de lecteurs (partie de chasse en Auvergne par un certain VGE).

mercredi 16 mars 2011

Nos amies les soucoupes volantes (2) : des témoins témoignent

Une vague sans précédent d'objets volants mal identifiés déferle actuellement sur notre pays. Nous avons vu précédemment que, face à de tels événements, il convient de ne pas s'emballer prématurément comme des jeunes chiots à l'évocation d'une saucisse.

La plupart des témoignages, une fois recoupés, analysés et confrontés aux cinq «critères de Frégolin-Pinaille» d'évaluation des divagations hystériques (voir annexe), s'avèrent être des affabulations fantaisistes sans autre fondement qu'un immature besoin de faire l'important face aux collègues de bureau et compagnons de bistrot.


Notre reporter Raymond Cartier a néanmoins isolé cinq récits (1) pour le moins troublants, qui méritent d'être ici relatés et posent de véritables questions aux scientifiques et experts : les «soucoupes volantes» sont elles réelles, viennent elles d'un autre monde, pourquoi visitent-elles en priorité le Pas-de-Calais, et qui va payer les frais de Mr Cartier (qui avoisinent le millier de francs lourds rien qu'en repas et PMU) ?

Raymond Cartier (au premier plan, hilare) interroge un couple monégasque qui a tenu a témoigner en exclusivité pour ce blogue.


Récit numéro 1 :
Rebreuve-Ranchicourt (62), le 14 mars, 15h17.

Un objet de forme «indescriptible» tombe dans un champ, occasionnant des dégâts considérables aux cultures dans un rayon de plusieurs mètres. La chaleur intense empêche les soldats du feu de l'approcher à moins de se brûler un peu. Impuissants, ils assistent impuissants à la combustion partielle de l'appareil qui emporte son secret à jamais perdu pour toujours.

L'objet s'est entièrement consumé en moins de 7h25 devant les témoins impuissants


Récit numéro 2 :

Burbure (62), le 8 février, 12h51

La baronne Yvette Sournoise de Fredaine danse une petite gigue sur la terrasse de sa propriété, lorsqu'elle remarque à quelques dizaines de mètres au dessus d'elle une multitude de lumières lumineuses qui gigotent sans rime ni raison dans le ciel. Le temps de rentrer dans son boudoir pour y prendre une écharpe afin d'observer les loupiotes sans risquer d'attraper un refroidissement, le phénomène a disparu. «Quel message tentaient de me communiquer ces importuns venus de l'espace ?» répète l'aristocrate à qui veut l'entendre.

La baronne reconstitue la scène pour notre reporter, mais avec des billes.


Récit numéro 3

Fieffes-Montrelet (62), du 5 au 14 mars à 15h30

Tous les après-midi, Hubert Bourbignon, fameux dandy et chroniqueur mondain au Courrier Picard, sort à 15h20, prétextant une promenade dominicale. Réalisant que cette attitude est pour le moins étrange puisqu'on est en semaine, son épouse le fait suivre par un détective privé venu spécialement de Cambrai. Quelle n'est pas la surprise de ce dernier lorsqu'il découvre le pauvre homme, «nimbé d'un halo lumineux», dans un état «d'hébétude totale», au milieu de la ZAC de Warlus-Berneville, à plusieurs kilomètres de son domicile. Comment a-t-il pu parcourir une telle distance ? Pourquoi ces traces de rouge à lèvre sur le lobe de son oreille gauche ? Autant de questions qui résistent à toute explication rationnelle.


Depuis ces étranges événements, Hubert Bourbignon est tout juste bon à servir de porte-laine.


(1) Nous aurions aimé vous divulguer les deux autres récits, mais Raymond Cartier les a oubliés dans le TER Arras-Bouchain. Merci à toute personne retrouvant ces documents de nous les faire parvenir. Surtout ne les lisez pas,  ou vous risquez d'altérer irrémédiablement votre santé mentale.


(réclame)




Annexe : Les cinq critères de Frégolin-Pinaille

Gilbert Frégolin et Sammy "Loveboy" Pinaille effectuent un tour de carte.




Ce test très simple permet de déterminer la validité d'un témoignage avec rigueur, fiabilité, du papier et un crayon.

Répondez aux cinq questions et faites le total des points.

1- Le témoin est il :
a- un ingénieur ou un gradé : 0
b- un beatnick, blouson noir, hippie : +10
c- une femme : +20
d- un pholidote : +10

2-Son récit contient les locutions suivantes :
a- «J'étais aux commandes du bimoteur lorsque le copilote me signala un phénomène étrange» : - 10
b- «J'avais peut-être un peu forcé sur le Dry Pale (prononcer "Draille Pelle") : +15
c- «Vous ne me croyez pas, comme les autres, hein ?» : +5
d- «Oh, zut, mon sac à main est fichu !» : +15

3- Le témoin est :
a- myope : +5
b- communiste : +15
c- aphone : +5
d- un spectre surgi de votre imagination survoltée : +20

4- Si le témoin était un objet, ce serait :
a- Un spectroscope de fabrication allemande : -15
b- Une étiqueteuse Dymo : -5
c- Un flan : +5
d- Un 33 tours de musique "Yé-yé" : +15

5- Honnêtement, cette histoire vous semble :
a- Un tissu de mensonges : +50
b- Un faux grossier au service de la propagande gauchiste : +50
c- Les élucubrations fumeuses d'un esprit sous l'emprise de la drogue : +50
d- Le récit honnête bien que troublant d'un brave citoyen : -50

Total : 
moins de zéro : Vous tenez un récit solide et digne de foi.
zero à 30 : Peuh ! Foutaises !
35 à 120 : Le Bouchain Olympique crée la surprise avec ce score qui le qualifie au détriment du RC Mauléon.


lundi 7 mars 2011

Journée de la femme sur la Bibliothèque Idéale.

«Femmes, femmes, femmes» chantait le regretté Serge Lama. «Où sont les femmes ?» ajoutait le regrettable Patrick Juvet. Le connaisseur de la gent féminine connait la réponse à cette question : elles sont peintes par Aslan. En cette "journée de la femme", il nous a semblé que rendre hommage à cet artiste de talent pourrait passer pour une gauloiserie vaguement machiste et fort déplacée.

C'est donc à nos confrères de la Bibliothèque Idéale de l'Hippopotable que nous avons confié cette tâche délicate, afin de ne pas nous aliéner notre lectorat féminin et progressiste.


Mais oui, cliquez, c'est sans danger.



(réclame)