Notre reporter Raymond Cartier a ainsi mis la main dans un vide-grenier du ministère de la Défense sur une caisse de documents et objets variés, riche en révélations !
Imaginez un peu : le grille pain personnel de Pierre Messmer, deux paquets d'enveloppes neuves, plusieurs volumes de la collection "Que Sais-Je ?" ("Le plancton", "Le yoga", "L'aménagement du territoire"), un Mickey-Parade (n°14), une pintade empaillée, et plusieurs classeurs "classés secret défense" (l'examen de ces papiers a hélas été fort décevant, puisqu'il s'agissait d'assommants documents comptables gabonais et centrafricains.)
Raymond allait abandonner ses recherches lorsqu'il se mit à feuilleter le Mickey-Parade. Une série de clichés s'en échappèrent : nous vous les livrons aujourd'hui, agrémentés de commentaires librement ajoutés par nos soins.
Mesdames, vous aussi pouvez être des super-français !
Quelle ne fut pas la surprise des estivants de la plage de Bar-Le-Duc (Lorraine) (1) lorsqu'ils virent surgir des flots trois jeunes personnes à l'allure sportive et à la perruque sèche ?
Qui étaient-elles ? D'où venaient elles ? Pour quoi faire ? Et à quel tarif ? Les touristes n'eurent pas l'occasion d'attendre les réponses à ces questions, car une camionnettes Citroën du ministère des anciens combattants embarqua promptement les trois belles. Direction : inconnue.
Nous avons cherché à en savoir plus, et des fuites du ministère nous ont appris l'étonnante vérité : ces trois jeunes femmes, qui se font appeler "les demoiselles de l'Atlantide", seraient les dernière survivantes du mythique continent englouti !
Comment cela est-il possible ? Leurs récits en disent plus long que ceux de Platon sur cet énigmatique île : c'est à quelques kilomètres seulement des côtes de Basse-Normandie, et il y a tout au plus 7 à 8 ans, que la légendaire cité a sombré. Sauvées de la noyade par leur propension à l'aérophagie, les "demoiselles de l'Atlantide" auraient survécu en se nourrissant de plancton et en faisant des petits boulots, jusqu'à être recrutées par la Sous-Direction des Agents de Type I, II et IV.
Mais quels super-pouvoirs les Demoiselles de l'Atlantide mettent-elles à la disposition de notre nation ? Bien évidemment, leur familiarité avec l'élément liquide est un atout : toute mission impliquant de courts trajets sous la pluie ou un séjour dans une baignoire leur est particulièrement indiquée.
Mais elles sont également les légataires de la science millénaire des Atlantes. N'étant que des femmes, elles ont hélas bien du mal à en maîtriser les secrets les plus techniques, telle que la production d'énergie marémotrice ou l'élevage de civelles, mais elles ont permis à nos laboratoires militaires d'améliorer considérablement la qualité de leurs cosmétiques et déodorants. Un domaine dans lequel, selon le Général Planchon de la Gabardine, "nos hommes ont encore une marge de progression considérable".
"L'orgue à parfums" des Demoiselles de l'Atlantide, supervisé par deux ingénieurs masculins du Commissariat à l'Energie Atomique, pour plus de sûreté.
L'Atlantide n'a pas encore livré tous ses secrets.
Les demoiselles de l'Atlantide ont choisi la France, séduites par la beauté de son littoral et la grandeur de la patrie des Droits de l'Homme. Mais il n'est pas exclu, hélas, que d'autres survivants de ce continent aient élu domicile dans des pays hostiles au nôtre. Espérons que, grâce à son trio de sylphides aux pieds palmés, la patrie de Hugo et Louison Bobet saura éviter que les secrets des Atlantes tombent en des mains mal intentionnées et aux ongles sales.
La "Nonne de l'Atlantide" a été vue à plusieurs reprises sur les plages entre Hendaye et Biarritz : est-elle un espionne du Vatican ?
(1) Les noms de lieux, de personnes, le dates et les faits ont été totalement modifiés voire inventés de toutes pièces.
(réclame)
7 commentaires:
Quelle ne fut pas mon émotion à la lecture de cet article !
En effet, j'ai immédiatement reconnu, sur la première photographie, l'une de ces demoiselles. Elle se prénomme Christiane, et voici une intéressante anecdote à son sujet :
Mon père, à l'époque vendeur d'articles de plage à Bar le Duc (Lorraine), vit un beau jour surgir des vagues ces trois créatures. Un amour immédiat naquit en lui à la vue de Christiane (à gauche sur la photo), et il décida sur le champ de rejoindre la belle afin de se déclarer. Hélas, le temps d'enfiler ses espadrilles, Christiane s'était comme volatilisée !
Mon père, fou de chagrin, avisa un objet sur le sable, là où s'était tenue si brièvement son aimée : c'était un Manuel des Castors Juniors, ouvert au chapitre "Fabriquons une pirogue à l'aide de capsules en plastique de Vin des Rochers (le velours de l'estomac)".
Malgré ses recherches éperdues, Papa ne retrouva jamais Christiane et épousa ma mère par dépit. Il conserva comme une sainte relique le précieux Manuel, et mourut en le tenant sur son coeur.
Je suis maintenant en possession de cet ouvrage, qui pourrait peut-être aider Monsieur Raymond Cartier dans ses investigations.
J'invite donc votre infatigable reporter à me rendre visite en tout bien tout honneur : je lui servirai du porto et des langues de chat avant de lui permettre de consulter la mine d'indices que constitue le Manuel des Castors Juniors de Christiane.
Votre dévouée,
J.
Je suis perplexe...
Ces demoiselles arborent un costume inspiré de celui du Polatouche et sortent d'un élément bien connu du Macareux.
Monsieur Cartier est-il sûr qu'il ne s'agit pas de taupes infiltrées chez nos vrais super-héros? N'a-t-il pas trop tendance à passer du doute existentiel à l'enthousiasme débridé, de la bouderie au débordement?
Nul n'ignore au surplus que les Castors Juniors sont une organisation cryptoterroristobolchévique dont la propagande subliminale visant principalement une jeunesse angélique a été reconnue par Monsieur MacCarthy.
Méfiance, donc...
et l'Atlandide est en fait un bureau avancé de la C.I.A., méfiance donc...
Bonjour.
Je prends aujourd'hui métaphoriquement la plume pour vous remercier et saluer cette démarche courageuse qui est la vôtre. Rigueur scientifique, déontologie, professionnalisme, indépendance face aux pressions qui n'ont pu manquer de frapper votre rédaction : bref on renoue là avec cette grande tradition du journalisme d'investigation qui se fait si rare sur nos ondes depuis le regretté Léon Zitrone.
Si tout le monde faisait comme vous, tous les secrets cachés éclateraient enfin au grand jour.
Donc continuez.
Pierre Dac, je te vois !
Merci à Marion d'avoir guidé mes pas ici. Ah, ça me fait de bonnes journées des gens comme vous !
Comme si j'avais que ça à faire...
Cher Paul,
Allons droit au but: vos chroniques me manquent. Elles ensoleillaient les jours de pluie, elles instruisaient ma femme (vos conseils "soins des aisselles" lui ont fait beaucoup de bien), en bref elles apportaient ce quelque chose qu'on ne trouve plus dans le Petit Vingtième ou toute autre revue de presse digne de ce nom.
Par pitié, revenez-nous!
En vous remerciant,
Albin
Je partage entièrement le désarroi de Monsieur Albin: silence radio depuis près de deux mois...
Plusieurs hypothèses:
Les mois d'été et leur cortège de boissons anisées.
La fatigue accumulée par des enquêtes éprouvantes.
De nouvelles découvertes sensationnelles qu'il est peut-être encore trop tôt pour dévoiler.
Une rédaction de "L'hippopotable n'est pas une table" subjuguée par la beauté étrange des Demoiselles de l'Atlantide qui, telles des Circé ou sirènes modernes tiennent en leur envoûtant pouvoir Raymond Cartier dans une léthargie onirique.
En attendant un sursaut libérateur, pourriez-vous, secouant messieurs Courtois et Leduc, nous faire patienter en nous offrant quelque chronique musicale ou scientifique ayant le don de stimuler quelques neurones assoupis.
D'avance, merci.
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